Le miel est un aliment complet. Il contient des protides, des lipides, des glucides, des vitamines et des sels minéraux. Cependant, en tant que produit de consommation, il peut être sujet à des détériorations et à des usurpations. D’où l’intérêt des normes sur l’étiquette miel, pour protéger les consommateurs et tracer les produits. Une question alors se pose : quelles sont les mentions exigées par la loi à inscrire sur l’étiquette miel ?
Mentions obligatoires à mettre sur l’étiquette miel : dénomination du produit et date de durabilité minimale
La première information obligatoire est la dénomination de vente. Cette information donne la nature du produit. Par exemple, vous pouvez inscrire sur le pot de miel : miel de fleurs, miel d'abeilles, miel en rayons, etc. La dénomination de vente peut être complétée par une indication de l'origine régionale (sauf pour le miel filtré et le miel à usage industriel) et florale (acacia, épicéa, etc.).
Il faut aussi mentionner la quantité nette de miel dans votre pot. La taille des caractères est normalisée selon le règlement (UE) n° 1169/2011 :
- Pour les bouteilles pesant 50 g ou moins, elle est de 2 mm.
- Pour les pots pesant entre 51 et 200 g, elle est de 3 mm.
- Pour les pots dont le poids est supérieur à 200 g et inférieur à 1 kg, la taille est de 4 mm.
- Pour les pots de plus de 1 kg, elle est de 6 mm.
Les dates de fabrication et d’expiration de votre miel doivent aussi figurer sur l’étiquette miel. Elles sont aussi appelées « dates de durabilité minimale (DDM) ». La date de péremption s’exprime par la formule « à consommer de préférence avant ... », suivie par le mois et l'année. Cependant, cette expression ne peut être utilisée que si la durée entre la fabrication et l’expiration s’étend sur 18 mois maximum. Sinon, il n’est pas nécessaire d’indiquer le mois. Notez que la dénomination commerciale et la date de péremption doivent toujours être dans le même champ de vision sur le pot.
Écriture de l’identité des opérateurs et du lot
Il est également obligatoire de mentionner sur l’étiquette miel le nom ou la raison sociale du fabricant, de l'emballeur et du distributeur. Cela se fait de deux façons. Soit en écrivant le nom, la raison sociale et l’adresse, soit en utilisant un code d’emballeur à 5 chiffres. Il s’agit d’un code officiel géographique associé à chaque département et commune.
Dans le cas d’un produit importé, l’identité de l’importateur doit aussi être indiquée. Dans le cas où le miel serait un composé dont les constituants sont originaires de pays différents, il faut identifier chacune de ces provenances. La loi du 1er Juillet 2022 exige que ces provenances doivent être ordonnées dans l’ordre décroissant selon la contribution pondérale de chacune.
La désignation du lot. Le lot ne doit être indiqué que si la DDM n'est pas donnée en entier (jour, mois, année). Le numéro de lot est indiqué par l’expression « Lot N°... » ou « L... ».
Inscription de la liste des ingrédients et leur valeur nutritionnelle
Il est aussi impératif de mentionner sur l’étiquette miel la liste des ingrédients avec leur valeur nutritionnelle. Il faut par exemple indiquer la gelée royale ou encore les arômes utilisés (thym, lavande…). Par ailleurs, depuis 2016, une réglementation européenne impose une identification et un calibrage précis des étiquettes alimentaires.
Ces étiquettes nutritionnelles fournissent des informations sur l'énergie totale et la teneur en nutriments d’un produit alimentaire. Il s'agit d'un outil destiné à aider les consommateurs à faire des choix alimentaires et à soutenir les politiques nutritionnelles de santé publique. En outre, les produits bénéficiant d'un label de qualité (AOP, label rouge, IGP, bio…) devront respecter des exigences d'étiquetage spécifiques.